Pour mener une revue systématique de la littérature, nous avons besoin de:
1. Une équation de recherche,
2. 2 chercheurs pour la même équation,
3. Les mêmes bases de données pour tous,
4. Flow-chart approuvé avant l’étape de l’extraction.
Le tout accompagné de temps, de motivation et de patience 🙂
Je vous propose de partager avec vous mon vécu pendant l’élaboration de recommandations africaines sur l’ostéoporose “3ème Episode”, en espérant que cela vous soit utile et source de motivation.
N’hésitez pas, vous aussi, à me faire part de votre expérience sur le sujet!
Petit rappel de notre dernière rencontre:
1. L’équipe s’était agrandi (nous sommes ainsi passé de 3 à 5 personnes)
2. Nous avions décidé de nous séparer en 2 groupes, pour une meilleure efficacité, groupe NA qui s’occupera des données de l’Afrique du Nord, et groupe SS qui s’occupera de collecter les données des pays subsahariens, d’autant plus que F. venait de publier une mise au point sur le sujet.
3. Pour finir, on avait décidé pour être efficace, de partager un drive sur lequel chacun mettra l’ensemble des articles collectés et une fiche synthèse type PICO (c’est une synthèse qui nous permet de mieux appréhender les études en médecine factuelle dite EBM).
Pour la suite, voici ce que l’équipe de méthodologie nous a recommandé de faire dans notre cas :
- Tous les membres de l’équipe doivent utiliser les mêmes bases de données. Nous avons choisi : Pubmed, Google Scholar, Scopus, et African Index Medicus pour les articles pertinents africains, en essayant de retrouver les articles non pulbiés via contact direct avec les auteurs (littérature grise).
- La recherche doit être effectuée par 2 chercheurs par thème et pour la même équation, afin de vérifier la concordance des résultats et de ne pas manquer d’articles.
- L’équation doit être définie et identique avec tous les chercheurs.
Par exemple :
Groupe 1
(“Hip fracture” OR “Spine fracture” OR “Fracture of fragility” OR “Fracture with minor trauma” OR fracture) AND (epidemiology OR prevalence OR incidence OR frequency OR burden) AND (Africa OR names of 54 African countries)
- Chaque chercheur doit faire un flow-chart avec le nombre d’articles basé sur l’équation -> Nombre d’éligibles-> après avoir lu le texte complet; et le nombre d’articles retenus pour les méta-analyses.
Cette étape de la revue systématique est la plus longue mais aussi la plus importante afin d’assurer la qualité des résultats finaux.
- Et ce n’est qu’une fois avoir approuvé le flow-chart final, que nous pouvons commencé l’extraction des données.
Autrement, il s’agirait d’une revue narrative qui permet d’avoir une vue globale sur un sujet précis, mais les critères méthodologiques sont moins élevés que dans une revue systématique.
La revue systématique, elle utilise une méthodologie très rigoureuse, reproductible, identifie toutes les preuves publiées et non-publiées sur un sujet en particulier, dans le but d’avoir une vue d’ensemble objective et transparente sur ce sujet.
Pour plus de détails, vous pouvez visiter les sites de l’Université de Montréal et de la Cochrane.
En résumé; pour mener une revue systématique d’une question donnée, on a besoin de:
1. Une équation de recherche,
2. 2 chercheurs pour la même équation,
3. Les mêmes bases de données pour tous,
4. Flow-chart approuvé avant l’étape de l’extraction.
Le tout accompagné de temps, de motivation et de patience 🙂
Vu qu’il s’agit d’un travail d’équipe, je ne sais pas, si in finé, nous allons opter, dans notre cas, pour une revue narrative ou une revue systématique avec meta-analyse (chose que je souhaite).
Je vous tiendrais au courant.
A très vite.
Ihsane